La scène, ma vie aurait pu être l’intitulé romantique de ce docufiction de Marina Otero. Elle a préféré Fuck Me. Après Andrea et Se rappeler 30 années pour vivre 65 minutes, la chorégraphe argentine écrit cette troisième saison depuis son lit d’hôpital, immobilisée par une opération du dos. Six danseurs lui prêtent leur corps pour qu'elle puisse témoigner des traces que le temps a laissées sur sa peau. Elle les dirige, apostrophe et interroge sur scène, tandis qu’ils dansent sa vie mise à nu. Spectacle bouleversé par des incursions de la vie réelle, Fuck Me mêle documents filmés, récits et danse à la cadence exaltée d’un cabaret tragicomique. Jamais le présent n’aura semblé si proche de la victoire sur les résurgences du passé.

The stage is my life could have been the romantic title of this docudrama by Marina Otero. She preferred Fuck me. After Andrea and Se rappeler 30 années pour vivre 65 minutes, the Argentine choreographer has written this third iteration from her hospital bed, immobilised by a back operation. Six dancers lend her their bodies to bear witness to the scars that time has left on her skin. She directs them, calls them out and questions them on stage, while they dance her life laid bare. A show disrupted by incursions from real life, Fuck me mixes filmed documents, stories and dance in the exalted rhythm of a tragicomic cabaret. Never before has the present seemed so close to victory over the resurgence of the past.

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Le spectacle comporte des scènes de nudité.