Dans le sillage sulfureux du Showgirls de Paul Verhoeven, film le plus kitsch de l’année 1995, devenu pôle de la contre-culture dix ans plus tard, Marlène Saldana et Jonathan Drillet campent un volcan-mamelon chaud et sombre comme un champagne posé un peu trop longtemps sous le soleil de Las Vegas. Des mots crépitants coulent des lèvres de la comédienne dans un monologue chaotique, trivial et excessif ponctué de pole dance, de strip-tease et d’extravagantes poésies où ass rime avec pétasse et Versace. On y entend les voix des personnages et des interprètes du film, leurs humiliations, coups bas et vengeances. On y entend Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Mansfield.TYA, Kompromat), Beckett, les luttes de classes, de genres, les rapports de domination et de soumission. Seule en scène, Showgirl joue avec les nerfs d'un public dominé par la superlative Marlène Saldana.

In the scandalous wake of Paul Verhoeven’s Showgirls, which won the award for the tackiest film of 1995 and became a counter-culture icon ten years later, Marlene Saldana and Jonathan Drillet play a nipple-volcano, hot and dark as champagne that has been sitting under the Las Vegas sun a little too long. Crackling words flow from the actress’ lips in a chaotic, trivial and excessive monologue punctuated by pole dancing, striptease and extravagant poetry where ass, bitches and Versace rhyme. We hear the voices of the film’s characters and performers, their humiliations, low blows and revenge. We hear Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Mansfield.TYA, Kompromat), Beckett, class and gender struggles, domination and submission. An oversized one-woman show, Showgirl plays with the nerves of an audience dominated by the superlative Marlene Saldana.

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